COVID-19 : les failles dans la gestion de crise nous invitent à repenser en profondeur notre système de santé

La commission d’enquête du Sénat « pour l’évaluation des politiques publiques face aux grandes pandémies à la lumière de la crise sanitaire de la covid-19 et de sa gestion » a rendu son rapport, retraçant la gestion de la crise sanitaire par l’exécutif.

Les sénateurs et sénatrices écologistes dénoncent une gestion de crise erratique, insuffisamment anticipée et trop centralisée. La méthode du Gouvernement a conduit à son isolement progressif et à l’érosion de la confiance des Français.

Pire, la décision, guidée par des logiques de restriction budgétaire, de ne pas reconstituer le stock de masques en 2018 a conduit à laisser le personnel soignant et les citoyens sans matériel de protection. Mises en lumière par le Commission d’enquête, les pressions exercées par Jérôme Salomon, directeur général de la Santé pour modifier le rapport Stahl sont quant à elles d’une extrême gravité.

Nous regrettons la centralisation excessive de la prise de décision au sommet de l’État sans concertation suffisante avec les collectivités territoriales. La création successive des nouvelles instances ad hoc, au lieu de s’appuyer sur celles déjà existantes, n’a pas facilité la gestion de crise et l’efficacité des services de l’Etat.

Nous souscrivons aux préconisations formulées par la commission de renforcer l’agence Santé publique France ainsi que l’échelon départemental des Agences régionales de santé. La création d’un organisme de régulation pour prévenir la pénurie de médicaments doit également être une priorité.

Cette crise nous oblige à changer en profondeur notre modèle de santé :