Lors de la COP 26, la France a tardivement rejoint la coalition de 30 pays s’engageant à mettre un terme, d’ici à la fin 2022, au financement à l’étranger de projets d’extraction d’énergies fossiles. Mais, dans les faits, elle en est aussitôt sortie.
Hier soir, en séance, le groupe écologiste portait un amendement pour traduire cet engagement dans la loi. En l’état, la fin des garanties à l’export pour les gisements fossiles est prévue pour 2025 et 2035, date que nous proposions de substituer par 2022 conformément à l’accord de la coalition.
Pourtant, notre proposition a été balayée d’un revers de main, sans explication. Nous dénonçons une volte-face flagrante, cinq jours à peine après la signature de l’accord à Glasgow.
La ministre l’a elle-même rappelé : « la lutte contre les dérèglements climatiques implique nécessairement de tourner la page des énergies fossiles ». Or, la page est loin d’être tournée : entre 2009 et 2019, la France a soutenu des projets fossiles et a mobilisé plus de 9 milliards sous forme de garanties publiques. Nous défendons donc un arrêt au plus vite de ces subventions.
Cet épisode cynique démontre tragiquement le manque de portée effective des engagements climatiques, et le double discours permanent de nos dirigeants actuels en matière d’environnement.
Pour passer des paroles aux actes, il est urgent d’inscrire dans la loi les engagements internationaux de la France.