Communiqué du 17 décembre 2022
Dans son rapport “Israël – Palestine : redonner un horizon politique au processus de paix”, dont Guillaume Gontard est l’un des co-rapporteurs, et qui sera publié prochainement, le Sénat déplore l’inertie de la communauté internationale et enjoint la France à être motrice pour enclencher un nouveau processus vers la résolution du conflit.
Nous saluons l’initiative du Sénat et la qualité de son rapport, invitant la France à prendre l’initiative pour sortir de l’immobilisme face à un conflit enkysté. Il s’est construit dans un cadre de travail transpartisan où chacun a pu faire valoir son point de vue, travail initié par un voyage sur le terrain d’un délégation de la Commission des Affaires étrangères et des forces armées du Sénat, à la rencontre des acteurs Israéliens, Palestiniens, incluant même une visite de la bande de Gaza, “véritable prison à ciel ouvert” selon les mots de Guillaume Gontard.
Ce rapport formule des recommandations fortes pour une sortie du statu quo : la France doit reprendre la main et mener des actions conjointes avec ses partenaires internationaux en faveur d’une résolution du conflit. Il insiste notamment sur la nécessité de se mobiliser sur les facteurs « irritants » du conflit, comme la colonisation israélienne en Cisjordanie et le statut de Jérusalem-Est ou celle de relancer le processus politique en Palestine où les dernières élections ont eu lieu il y a 17 ans.
A ce titre, si nous nous félicitons que le rapport condamne la violation du droit international par Israël et invite le Gouvernement à faire de même, nous regrettons l’absence de demandes de sanctions face à ce processus qui réduit illégalement le territoire palestinien tout en accaparant les ressources des populations au seul bénéfice des colons. Cette absence de fermeté est d’autant plus dommageable qu’une coalition d’extrême droite conduite par Benyamin Netanyahou est aux portes du pouvoir et que le projet de colonisation sauvage qu’elle a soutenu pendant près de 15 ans risque de repartir de plus belle.
Il est d’autant plus urgent de conduire une initiative internationale forte avant que la solution à deux États soit définitivement rendue caduque par les ambitions territoriales totalement illégales d’Israël.