Le GEST rappelle avec force son engagement dans la lutte contre l’antisémitisme sous toutes ses formes, comme contre toutes les autres discriminations – liées à la religion, au sexe, à l’orientation sexuelle, aux identités de genre, à l’origine sociale ou ethnique, à la couleur, ou tout autre situation.
Les écologistes reconnaissent la spécificité de l’antisémitisme, par son ampleur, sa persistance dans l’histoire, et sa diversité d’expression. Si GEST appelle le Gouvernement à dédier tous les moyens qui y seront utiles à l’amélioration de la lutte contre l’antisémitisme et contre toute forme de racisme, cela doit se faire de manière globale notamment lorsqu’il s’exprime par des théories complotistes, le négationnisme, ou le révisionnisme
La proposition de résolution présentée par Les Républicains, et en particulier la définition de l’antisémitisme qu’elle invite à diffuser “auprès de nos services éducatifs, répressifs et judiciaires”, ne répondent pas à ces enjeux et présentent des risques quant à la confusion avec l’antisionisme Si ce texte rappelle la liberté fondamentale de critiquer les politiques menées par l’État d’Israël, il propose l’adoption d’une définition particulièrement imprécise, associée à des exemples qui entretiennent une dangereuse confusion entre les faits relevant de l’antisémitisme – sanctionnés par la loi – et ceux relevant de la liberté de critiquer les politiques de l’Etat d’Israël. «L’antisionisme est parfois le fauz-nez de l’antisémitisme, mais le simple fait qu’il puisse servir d’alibi à ce nouvel âge de l’antisémitisme ne doit pas justifier que nous cédions en validant ce faux semblant » a pu rappeller Guy Benarroche, chef de file sur le texte.
Il a aussi pu affirmé devant l’hémicycle : “Nous nous devons d’être vigilants, nuancés, sans que cela ne puisse remettre en cause notre volonté de combattre de manière pleine et entière l’antisémitisme. […] Si l’on peut considérer qu’il existe dans certains attaques formulées contre Israël des dérives antisémites, les critiques de la politique du gouvernement israélien ne peuvent y être assimilées sans nuire au combat contre l’antisémitisme et le racisme”.
Un sujet aussi grave appelle à la plus grande vigilance et à une parole nuancée. C’est pourquoi le groupe GEST, opposé à ce texte pour les raisons précitées, et considérant qu’un vote défavorable ne traduirait pas la réalité de ses engagements, a décidé de demander le retrait de cette proposition de résolution, puis s’est abstenu lors de son examen. GEST déposera prochainement un texte à valeur juridique plus contraignant sur la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations afin d’apporter des solutions concrètes face aux simples vœux proposés par la majorité sénatoriale.