Situation sous haute tension à Briançon : l’Etat doit prendre ses responsabilités !

Alors que se tenait samedi dernier l’inauguration du nouveau lieu d’accueil d’urgence des Terrasses solidaires à Briançon, nous venons d’apprendre que l’association n’a pas eu d’autres choix que de suspendre l’accueil des personnes exilées, la capacité du lieu ayant été largement dépassée. Plus de 200 personnes sont arrivées alors que le lieu (financé par des fonds exclusivement privés et animé par l’association Refuges Solidaires) ne pouvait en accueillir seulement 80. 

Les personnes exilées se sont réunies dimanche soir à la gare de Briançon (230) et ont pu trouver des repas chauds et du réconfort, une nouvelle fois, grâce à la mobilisation citoyenne.

Le comble du cynisme a été atteint par la décision prise par les pouvoirs publics de suspendre la réalisation de tests antigéniques nécessaires à l’obtention du passe sanitaire pour poursuivre leur parcours d’exil et à procéder à la fermeture de guichets à la gare de Briançon pour empêcher la vente de billets de train. 

Depuis cinq ans, les associations solidaires (Tous Migrants, Médecins du Monde, Refuges solidaires…) alertent sur la situation dramatique à la frontière franco-italienne, la mise en danger d’hommes, de femmes et d’enfants parfois très jeunes, qui traversent les Alpes dans des conditions extrêmement difficiles, et la violation quotidienne des droits fondamentaux. 

Avec nos collègues député·e·s européen·n·e·s, nous nous sommes relayé·e·s à la frontière pendant plus de trois mois pour dénoncer cette situation et demander à plusieurs reprises que le Gouvernement prenne ses responsabilités et que l’Etat français réponde à ses obligations de mise à l’abri et en particulier d’hébergement d’urgence. 

La défaillance du Gouvernement est grave, inhumaine et contraire à nos principes républicains !

Entre la situation ici à Briançon et les démantèlements répétés des camps d’exilé·e·s à Calais ces derniers jours, la violence de l’Etat atteint son paroxysme. 

Le Gouvernement doit cesser immédiatement ces violations quotidiennes des droits humains et prendre enfin ses responsabilités. La démission des acteurs publics à Briançon, et ailleurs, est grave et met en péril chaque jour des vies humaines. L’action citoyenne ne peut en aucun cas se substituer à une action obligatoire et relevant de la loi des autorités publiques. Les dénis de droits et les violences exercées ne peuvent être plus longtemps supportés.  Le droit national et européen doit être respecté et des solutions urgentes doivent être trouvées à Briançon. 

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